jeudi 19 janvier 2017

En une année, la disparation des forêts en Amazonie a augmenté de 29%


Cette année, le Brésil a perdu plus de 7000 kilomètres carrés de couvert forestier. Un tel taux de dévastation n’avait jamais été atteint depuis 2010.

L’Amazonie recouvre une superficie de plus de 6,5 millions de kilomètres carrés dans la partie nord de l'Amérique du Sud, en passant par neuf pays: le Brésil, le Venezuela, la Colombie, le Pérou, la Bolivie, l'Equateur, le Surinam, la Guyane et de la Guyane française. La disparition de ses forêts est l'un des principaux problèmes environnementaux du monde actuel, en raison de son fort impact sur l'environnement. En effet, cette déforestation entraîne l'extinction d’espèces végétales et animales, ce qui porte un préjudice irréparable à l'écosystème amazonien.

Le Brésil possède la plus grande superficie de la forêt amazonienne, soit environ 85%. Bien que la forêt amazonienne brésilienne soit le biome le plus préservé au Brésil, les taux de débroussaillement sont alarmants. On a estimé que 10% à 30% de la surface couverte par la forêt avait déjà été effacés. Selon IBGE (Institut brésilien de géographie et de statistique), entre les années 1997 à 2013 ont été détruits environ 248 kilomètres carrés de la forêt au Brésil.

IBGE: 15% da Floresta Amazônica já foi derrubadaD’août 2015 à juillet de cette année, une superficie de 7989 km² a été retirée du couvert forestier pour cultiver d’autres types d’espèces, soit une taille cinq fois plus grande que la mégalopole de São Paulo. Le chiffre de 7000 kilomètres carrés dévasté est le plus important depuis 2010. Dans l'enquête précédente, remontant à 2014-2015, 6207 kilomètres carrés « seulement » avaient été dévastés. 

Cependant, diverses mesures ont été prises pour éviter le pire et préserver la richesse fournie par l’Amazonie. Des ONGs comme Greenpeace, SOS Forêt Atlantique, WWF, IPAM (Institute de recherche de l’Amazonie) et plusieurs autres, ont effectué des campagnes et des études dans le but de promouvoir et de faciliter le développement durable et la récupération des zones dégradées de l'Amazonie au Brésil.

En ce qui concerne les initiatives gouvernementales, 19 440 402 hectares ont été converties en unités de conservation (UC) en Amazonie de 2002 à 2006, celles-ci totalisant désormais 49 921 322 hectares, ou 9,98% du territoire. Il y a aussi 8 440 914 hectares de Flonas (Forêts Nationales) créés par le SNUC (Système National d’Unités de Conservation de la Nature) dans les territoires autochtones, des zones qui envisagent visent à la protection et l’utilisation durable des végétations naturelles. Un autre projet visant à la consolidation des unités de conservation de l'Amazonie est le projet ARPA (Amazon aires protégées) qui espère atteindre un total de 60 millions d’hectares de UC jusqu'en 2018 et a le soutien financier des institutions comme la Banque mondiale et WWF.

Malgré tous ces investissements, les taux de déboisement sont énormes et continuent à augmenter, ce qui met en danger la biodiversité de toute la planète. Il semble donc nécessaire non seulement de créer ces zones de protection, mais aussi d’éveiller la conscience globale de préservation environnementale.

Lauryanne LEMOS et Pedro CASTANHEIRA


Sources : 

http://g1.globo.com/natureza/noticia/em-um-ano-desmatamento-na-amazonia-cresce-29-diz-inpe.ghtml

HTTP://WWW.PENSAMENTOVERDE.COM.BR/AMAZONIA/CONHECA-PRINCIPAIS-CONSEQUENCIAS-DESMATAMENTO-AMAZONIA/

HTTP://WWW.SUAPESQUISA.COM/GEOGRAFIA/DESMATAMENTO_FLORESTA_AMAZONICA.HTM

HTTP://WWW.INFOESCOLA.COM/GEOGRAFIA/DESMATAMENTO-DA-AMAZONIA/

HTTP://ALUNOSONLINE.UOL.COM.BR/GEOGRAFIA/DESMATAMENTO-NA-FLORESTA-AMAZONICA-BRASILEIRA.HTML

lundi 2 janvier 2017

La girafe sur liste rouge

La girafe sur liste rouge

Par Victor LAFONT et Rosanna MANIGLIO


Le 8 Décembre 2016, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a déclaré que le plus grand mammifère terrestre du monde était en voie de disparition.

La girafe vit dans la savane africaine. On la trouve du Tchad jusqu'en Afrique du Sud, mais c'est principalement au Kenya, en Tanzanie, au Botswana et au Niger que l'on rencontre des troupeaux de girafes.



Au cours de la 13ème Conférence sur la Diversité Biologique, à Cancun au Mexique, l’UICN a fait entrer la girafe dans sa liste rouge. L’espèce est ainsi passée de la catégorie « préoccupation mineure », indiquant une population répandue et abondante, à la catégorie « vulnérable », autrement dit « menacée d’extinction ». Cette réévaluation s’explique par une rapide et forte diminution du nombre d’individus : en 30 ans, la population mondiale de girafes a chuté de près de 40%, passant de 157.000 individus à 97.500.

Les causes de ce déclin dramatique sont nombreuses et ont pour unique responsable l'homme. La forte croissance démographique africaine conduit à l'intensification de l'agriculture et à la construction de nouvelles exploitations minières qui participent à la destruction des grandes plaines. L’habitat de la girafe ainsi exploité, les troupeaux se retrouvent séparés et isolés. Les animaux adultes se reproduisent moins et la nourriture, devenue rare, ne suffit pas à nourrir les petits.

Les girafes sont également victimes du braconnage. Bien que protégées dans plusieurs pays, elles sont illégalement chassées pour leur viande et leur peau. Enfin, les guerres civiles qui ravagent le Nord du Kenya, la Somalie, l'Ethiopie ou encore le Soudan du Sud contribuent à décimer les populations de girafes, soit parce qu'elles meurent comme victimes collatérales, soit parce que les civils affamés finissent par s'en nourrir.

Mais tout n'est cependant pas perdu. Les scientifiques estiment qu’en menant une politique active de conservation, les girafes peuvent encore être sauvées. D’ailleurs, certains pays ont décidé de réagir. Le Niger abritait la dernière colonie de girafes d'Afrique de l'Ouest et grâce à tous les efforts déployés par le gouvernement pour protéger les girafes, leur nombre est passé de 50 en 1996 à 310 aujourd’hui. Pour y parvenir le gouvernement s'est employé dans une vaste campagne de sensibilisation de la population et a financé les cultures des habitants environnants. Le résultat est tel que le pays est en train de négocier pour exporter ses girafes dans les contrées voisines.
La préservation de l’espèce pourrait aussi résider dans les réserves naturelles. Ainsi, l’Afrique du Sud a su maintenir sa population de girafes grâce à une bonne gestion de ses réserves. La possibilité de se déplacer à travers de grandes étendues et à travers plusieurs zones de conservation a permis aux individus de se reproduire plus facilement.

Mais ces belles réussites ne doivent pas être les seules. D'après le Fonds Mondial pour la Nature le temps presse et c’est maintenant qu’il faut agir pour éviter que la girafe ne rejoigne la liste des 23.000 espèces présentant un risque d’extinction sévère.