vendredi 16 décembre 2016

Dictyota pinnatifida, un danger pour la vie maritime et côtière de Gibraltar ?


Marine Duvivier-Bouclet & Chloé Tournier


Les plages du nord de Ceuta dans le golfe de Gibraltar se sont vues envahir cet été par une nouvelle espèce : Dictyota pinnatifida, également présente à Estepona et Barbate. Depuis l'automne dernier, cette plante marine est apparue dans la région, mais ce n'est que récemment qu'elle a connu une expansion phénoménale.

Dictyota pinnatifida

Qui aurait cru qu’un végétal puisse affecter tout autant l’économie industrielle et touristique du littoral que le biotope côtier ?

Toute invasion fait peur et celle-ci n’échappe pas à la règle. Quand la prolifération de cette plante aquatique a été mise en évidence, de nombreux acteurs locaux se sont interrogés sur les risques potentiels causés par l’algue. Ils ont découvert que les conséquences étaient loin d’être moindres. Ce sont avant tout la faune et la flore locale qui pâtissent de l’invasion. Dictyota pinnatifida forme sur ses territoires de conquête une couverture de verdure qui asphyxie ses comparses animaux et végétaux, tel le corail orange.

Mais réfréner cette expansion d’algues ne se restreint pas seulement à un enjeu environnemental ! Ces plantes constituent aussi un frein à l’économie côtière... Les compagnies de pêche locales voient leur productivité diminuer, leurs filets de pêche se retrouvant accrochés à la masse algale. Ce sont aussi les baigneurs qui font les frais de ce fléau local entraînant la fermeture de nombreuses plages.

Comment une simple algue peut-elle causer tant de dégâts ?

Le profil génétique de Dictyota pinnatifida est à l’étude en ce moment pour comprendre les raisons de son expansion massive et de son agressivité. Certaines espèces introduites laissent parfois leur nouvel écosystème indemne mais d'autres comme Dictyota pinnatifida, d'origine tropicale en Amérique Latine, le détruisent irrémédiablement. Un professeur de botanique marine à l'université de La Laguna (San Cristobál de La Laguna - îles Canaries) souligne que la chaleur relative de la mer Méditerranée et l'absence de prédateurs pourraient être à l'origine de la propagation de cette algue .

Quelle solutions faut-il donc adopter ?

Les administrations publiques sont loin de se laisser abattre ! Une des solutions trouvées est de créer des micro-réserves marines artificielles sur la côte pour préserver la faune et la flore locales. Le port de Ceuta accueille notamment des espèces protégées, parmi lesquelles le mollusque Patella Ferruginea. Des spécialistes ont montré que placer des piscines infralittorales entre les blocs qui servent de digues dans ce port augmente le nombre d’espèces et la biodiversité. Cela favoriserait son peuplement par certains animaux qui, sans cet environnement humide, ne survivraient pas au dessèchement.

Dictyota pinnatifida présente donc une réelle menace pour les eaux qu’elle colonise et les activités humaines alentours. Les causes de cette invasion sont encore floues mais mettre en oeuvre une solution durable est devenu une priorité pour les instances publiques car, cet été encore, près de 5000 tonneaux d’algues ont été retirés de la côte espagnole.






Parisculteurs: Paris, the next big farm


Marie Rochette & Loïc Fontaine & Edouard Gravière



        Nowadays, more and more people are worried about global warming. Both citizens and cities are trying to improve the situation. In January 2016 Paris launched the Parisculteurs project, turning rooftops across the city into gardens.

This project, which according to Paris Mayor Anne Hidalgo is a way to fight against greenhouse gases and global warming, will create 100 hectares of green roofs by 2020. Today it already covers 30 hectares of the French capitol, spread over 47 schools, libraries and offices. The main idea is to farm vegetables and plants which will be consumed nearby. Educational activities will also be organized on several rooftops.

Famous historical sites are part of the project, and the ideas are innovative and original.

One of the biggest projects concerns the rooftop of the Opera Bastille. With approximately 5000 square meters of growing space, including 2500 for vegetables and edible flowers, this farm will provide more than 5 tons of fresh produce a year. The company chosen to lead this project also plans to build a brewery and grow hops, then sell locally-made beer. Another proposal is to deliver produce from the Opera Bastille to surrounding shops by bicycle, which would reduce the number of delivery trucks in this part of the city.

Be it on the rooftops of the Opera Bastille or other prestigious buildings, one of the biggest problems in Paris is the lack of space. That’s why this kind of agriculture is particularly interesting in a big city: it doesn’t require soil or large growing areas. An aquaponic farm is simply a pond, overlaid by a box filled with soil, and a pump. The equipment  is compact, and affordable and the principle is based on the symbiosis between fish, bacteria and plants. Fish live in the pond, and water containing their waste is pumped up to feed growing plants. The water, filtered by roots and bacteria, then flows back into the pond by the force of gravity. This method reduces water use by 90% compared to traditional  agriculture, and provides not only vegetables, but fish as well.

This whole approach has several goals: reducing pollution, providing food and creating jobs. Paris will be greener and its air cleaner. Of course, the project requires investment and organization, and may take longer than planned. Still, many building owners are highly motivated. According to Pénélope Komitès of the Paris Parks and Recreation department, it is a real success, and “Parisculteurs 2” is already in the works.

This project is a symbol of the boom in urban agriculture. More than just a trend, it helps make people think about environment -- but it’s mostly just good news for our planet.


http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/11/05/des-legumes-des-poissons-et-du-houblon-cultives-sur-les-toits-ou-dans-les-parkings-de-paris_5026025_3244.html

http://www.rtl.fr/actu/environnement/parisculteurs-des-legumes-et-de-la-biere-cultives-sur-les-toits-de-paris-7785586223

http://aquaponie-pratique.com/les-principes-de-base-de-laquaponie

http://www.rfi.fr/france/20150516-aquaponie-hydroponie-agriculture-ecologique-paris-poissons-plantes-engrais-vegetation

http://www.parisculteurs.paris/fr/sites/

http://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/eau-fonctionne-culture-hydroponique-4828/

http://presse.paris.fr/agenda/annonce-des-laureats-de-lappel-a-projet-pariculteurs/

http://www.campagnesetenvironnement.fr/plus-de-30-hectares-pour-les-parisculteurs-8008.html

dimanche 27 novembre 2016

Quand Coca-Cola a soif...


Quand Coca-Cola a soif…

“Depuis que Coca-Cola est là [...] nous n’avons même plus assez d’eau pour boire”, Chetar Lal, une habitante d’Uttar Pradesh (2016).

Les habitants de San Cristobal au Mexique, privés d’eau par Coca-Cola, n’ont plus que du soda à boire.

Il faut trois litres d’eau pour produire un litre de Coca-Cola, mais d’où vient cette eau ? La célèbre multinationale est tellement gourmande en eau qu’elle assoiffe certaines régions de la planète et, comble de l’histoire, ses habitants.

Pour garantir l’approvisionnement en eau, la firme a décidé d’implanter dans les années 1980 une station de pompage juste au-dessus d’une nappe phréatique de taille colossale à San Cristobal, dans une région très humide du Mexique. Coca-Cola y puise quotidiennement environ 750 000 litres de leur ingrédient fondamental, l’équivalent des besoins journaliers de 10 000 mexicains et ce, à un maigre coût. En 2003 le géant alimentaire n’a payé que 0,04$ le litre d’eau alors que son profit annuel était de $650 millions.

Cette surconsommation entraîne une véritable pénurie, et les locaux doivent se servir de l’eau de pluie pour se laver. Ironie du sort, certains étanchent leur soif avec du Coca-Cola, le seul soda vendu frais et facilement accessible dans la région.

On comprend mieux la situation avantageuse de Coca-Cola lorsqu’on s'intéresse à la vie politique du Mexique. En effet, Vicente Fox, ancien directeur général de Coca-Cola, devient président du Mexique en 2000 et facilite ainsi l’insertion de l'entreprise dans la région. Le conflit d’intérêt se confirme avec la nomination, grâce à Fox, de Cristobal Jaime Jàquez, lui aussi ancien directeur de la célèbre marque, au poste de Commissaire National de l’Eau. Le monopole de Coca-Cola sur la nappe phréatique est ainsi ancré dans la roche.

La fermeture de l’usine de Mehdiganj, située à proximité de la ville de Varanasi en Inde, prouve que Coca-Cola n’en est pas à son coup d’essai au Mexique. Les autorités indiennes ont eu le courage d’ordonner en juin 2014 l’arrêt de l’exploitation des nappes de l’état d’Uttar Pradesh, car Coca-Cola était accusé d’avoir pollué et d’assécher la région. Pas d’inquiétude, Coca-Cola affiche clairement sur son site qu’ils ont réussi “à restituer aux communautés et à la nature toute l’eau utilisée” avant même l’objectif fixé de 2020. Mais les habitants restent sur leur soif...


Le saviez-vous ?

Top 5 des consommateurs de Coca-Cola dans le monde par habitant (2008).
  • 1 Mexique : 105,9 litres par an par habitant.
  • 2 Norvège: 99,5 litres
  • 3 Etats-Unis: 99,5 litres
  • 4 Saint Vincent et Grenadines: 87,9 litres
  • 5 Chili: 78,2 litres
  • Et loin derrière, la France, avec 20,7 litres consommés par an et par habitant.
Références :
    - Michael Blanding, The Coke Machine: The Dirty Truth Behind the World's Favorite Soft Drink - 2011

    - The Guardian, “Indian officials order Coca-Cola plant to close for using too much water” - 2014 

    - The Guardian, Nick Mathiason, “Coke 'drinks India dry'” - 2006 

    - FSRN Free Speech Radio News, “Coca-Cola shuts down three bottling plants in India amid severe water shortages” - 2016

    - Site internet de Coca-Cola, Collaborating to Replenish the Water We Use - 2016

    - Source de l’image : http://killercoke.org/crimes_india.php

    Claire Peters & Jeanne Schied

    mercredi 24 février 2016

    El gran fracaso de la Cop21


    El gran fracaso de la Cop21


    A un mes de la COP21 ya se pronostica, de vuelta, una catástrofe.



    París será el país anfitrión de la conferencia de partes número 21. Siendo esta la más importante conferencia de carácter ambiental en el mundo, altos objetivos son proyectados pero con bajas expectativas de lograrlos.



    Cada año el país sede de la conferencia es seleccionado entre alguno de los países correspondiente a uno de los 5 grandes grupos regionales (rotando a su vez la región en cada edición del evento). Habiendo presentado su candidatura en el grupo de Europa del oeste y otros (WEOG por sus siglas en inglés), Francia fue seleccionada por su transición ecológica y energética. Sus emisiones de gases de efecto invernadero se encuentran entre las más bajas de los países desarrollados además de ser uno de los actores principales en la promoción y desarrollo de economías bajas en carbono. Sin embargo, a pesar de todas las acciones ecológicas realizadas por el país, la capital francesa alcanzó un máximo histórico índice de contaminación de partículas pequeñas el pasado lunes 31 de Octubre, lo cual preocupa a los expertos en el tema climático sobre las medidas ambientales puestas en práctica para este evento.  

    Para esta edición del evento, la COP21 negociará un acuerdo internacional para el futuro más allá del 2020. Las negociaciones pretenden establecer como objetivo principal limitar el alza de temperatura a tan solo 2 ºC para el final del siglo. No obstante, muchos críticos creen que tal objetivo se encuentra demasiado lejos para los esfuerzos que los países involucrados han demostrado a lo largo de sus participaciones. Potencias como Estados Unidos y China (que juntos corresponden al 45 % de las emisiones mundiales) no han logrado cumplir las metas decididas en el Protocolo Kioto. De la misma forma, España, que  en años recientes había tenido un gran aumento en la producción energética por medio de fuentes renovables, ha debido recortar estas frente a los problemas económicos que ha sufrido. Inclusive naciones emergentes como Brasil e India han demostrado mantenerse al margen de los objetivos establecidos por miedo de frenar su desarrollo.

    Por otro lado, el presidente francés comenzó una carrera por China el lunes 31 de Octubre cuyo objetivo era que este último acepte mecanismos de revisión climática más estrictos y periódicos. Si bien las metas no serán muy ambiciosas en cuestión de cifras, el presidente François Hollande ha presentado esta iniciativa como un gran progreso en un intento de maquillar el fracaso ya anunciado de la COP21.

    SALLES Pierre & VAZQUEZ MARTINEZ César Eduardo

    Sources:
    http://www.lepoint.fr/environnement/nicolas-hulot-inquiet-pour-la-cop-21-l-echec-est-possible-01-11-2015-1978554_1927.php
    http://www.europe1.fr/politique/cop-21-en-chine-hollande-sort-les-grands-moyens-2540241
    http://edd.ac-lille.fr/conference-climat-paris-2015/paris-2015-cop21-pourquoi-comment
    http://www.liberation.fr/terre/2014/12/14/a-lima-la-cop-20-sauve-la-face-plus-que-la-planete_1163627
    http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/conference_des_parties_cop.php4

    jeudi 21 janvier 2016


    Le Costa Rica : le pays où la vie est plus verte



    La campagne permanente du Costa Rica pour ralentir le changement climatique
    De plus en plus de pays investissent chaque jour dans la production d’énergies propres et renouvelables, essayant de se libérer de leur dépendance aux énergies fossiles. L’énergie solaire et éolienne, d’une part plus respectueuses de l’environnement, seront aussi dans quelques années plus économiques (chutes des prix des technologies du solaire ces dernières années) que celles provenant du pétrole, du gaz naturel ou du charbon.

    Le Costa Rica vient de s’additionner à la liste de pays qui utilisent uniquement des énergies renouvelables, et a annoncé au printemps dernier que cela faisait 75 jours consécutifs que le pays fonctionnait en totalité grâce à ce type d’énergie. Sur l’année 2015, le pays a fonctionné uniquement sur des énergies renouvelables pendant 285 jours de l’année. L’exploit accompli par le Costa Rica provient d’une intéressante somme de facteurs, qui gravitent majoritairement autour du faible nombre d’habitant du pays, environ 5 millions. La plus grande partie de l’énergie produite est obtenue grâce aux quatre usines hydro-électriques alimentées par une saison des pluies intense et un vaste système de rivières. Le reste de l’énergie est produite dans les champs éoliens, les fermes photo-voltaïques ou les centrales géothermiques.

    Seulement 1,45% de l’énergie consommée durant le semestre dernier dans les foyers a été produite par les centrales à hydrocarbures (il n’y a pas de centrale nucléaire au Costa Rica). En 2014, les centrales utilisant des combustibles fossiles fournissaient 10,34% de l'électricité consommée et l’objectif pour 2015 est de réduire cette proportion à 2,9%, comme l’a souligné le gouvernement. Mais le Costa-Rica est aujourd'hui en avance sur ces objectifs, qui ne s'arrêtent pas seulement là. Ils souhaitent devenir neutres en carbone en 2021 et diminuer leur demande en énergie, en commençant par éliminer les combustibles fossiles du secteur des transports.

    L’exemple du Costa Rica devrait montrer la voie aux autres pays en voie de développement

    L’exemple costaricien est particulier, plusieurs facteurs politiques ou géologiques lui ont permis de produire son électricité proprement. Mais depuis 2005, le nombre de pays dont la politique énergétique est fortement tourné vers les énergies renouvelables à été multiplié par 8 en moins d’une décennie. Ceci s’explique par la forte baisse des coûts des différentes technologies, particulièrement dans celle du solaire photovoltaïque. Ethan Zindler, analyste chez Bloomberg New Energy Finance, explique que “ces technologies sont les plus compétitives aujourd’hui. Pas dans le futur, mais maintenant!”. Avec les nouveaux accords signés pendant la COP21, l'intérêt d’investir dans les énergies renouvelables sera double. Il est économique en premier lieu, et permettra d’éviter de possible pénalités dues à ces nouvelles règles.
    C’est donc une aubaine pour les pays en voie de développement. Au Nicaragua, l’énergie éolienne coûte 50 pourcent de moins que l’énergie traditionnelle, et nous trouvons des chiffres comparables en Jamaique avec l’électricité provenant des panneaux photo-voltaïques. Chaque pays doit développer la technologie qui lui est adaptée vis à vis de sa situation géographique, et il doit exploiter au maximum son potentiel.

    Quid des gros consommateurs ?


    Les pays en voie de développement sont de faibles consommateurs en énergie et ont donc la possibilité d’avoir une politique similaire à celle du Costa-Rica, pour atteindre des objectifs réalisables. Cependant, tous les pays ne peuvent pas se permettre de n’utiliser que des énergies renouvelables. En terme de consommation d'électricité, le Costa Rica est 110ème au rang mondial avec 1800 kWh consommé par habitant et  par an, les États Unis arrivent 10ème avec environ 12000 kWh et la France est elle 31éme avec 7000 kWh. Il y a 80 pays qui ont une consommation en dessous de 1000 kWh, ce sont souvent des pays en développement possédant peu d’habitants. En effet, les pays développés sont en grande partie de très gros consommateurs en énergie Même s’ils investissent beaucoup dans le secteur du renouvelable, ils restent pour l’instant majoritairement dépendants des énergies fossiles, polluantes et à durée de vie limitée. Il leur est impossible dans l’état actuel des choses de ne dépendre que du renouvelable.
    Dans le cadre de la COP21, ils doivent alors se poser les bonnes questions et diminuer la quantité d’énergie qu’ils consomment tout en continuant à investir dans les énergies renouvelables.

    Paul Fruton & Lucas Chambaud


    Sources :
    http://www.batanga.com/curiosidades/8260/costa-rica-solo-utiliza-energia-renovable-para-producir-electricidad
    http://centralamericalink.com/es/Costa_Rica-Energia/
    http://www.nacion.com/vivir/ambiente/Costa-Rica-destaca-energia-limpia_0_1463253669.html
    http://www.xataka.com/energia/costa-rica-ha-logrado-una-gran-hazana-75-dias-consecutivos-con-energias-renovables
    http://www.lavanguardia.com/natural/20150706/54433231038/costa-rica-produce-98-55-electricidad-fuentes-renovables.html
    http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/noticias/6575756/03/15/Costa-Rica-logra-cubrir-su-demanda-de-energia-solo-con-renovables-durante-tres-meses.html
    http://www.entornointeligente.com/articulo/3949114/MEXICO-Proyectos-de-energia-renovable-se-duplican-en-paises-pobres-29102014
    http://www.consumer.es/web/es/medio_ambiente/energia_y_ciencia/2014/07/17/220280.php