Keystone
XL : Le projet de la démesure :
Par Matthieu et Jean Baptiste
Ce
pipeline relierait l’Alberta, une région du Canada extrayant du pétrole en
grande quantité, au Texas. L’or noir serait alors raffiné dans ce hub pétrolier
puis redistribué dans le monde entier. La première partie de Keystone XL est
déjà opérationnelle. La seconde concentre les attentions et attise les
polémiques !
Le projet Keystone
XL en pointillé, l’actuel
pipeline en trait plein. Le tronçon du projet
entre
l’Oklahoma et le Texas est déjà terminé !
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897 kilomètres de pipelines, un débit estimé à 830 000 barils de brut par
jour, un coût de 5,3 milliard d’euros…
Ce projet est bel et bien, comme son nom l’indique, celui de la démesure !
Néanmoins il pourrait également devenir un cauchemar écologique. En effet, son
tracé rencontre plusieurs fois des zones protégées à l’écosystème fragile.
Après avoir constaté les dégâts occasionnés par la fuite d’un pipeline dans une
région d’Israël classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO, le danger semble
évident dans le cas du projet américano-canadien. Il apparaît d’autant plus
grand que de nombreuses fuites, une douzaine environ, se sont déjà produites
sur le tronçon achevé.
L’origine
du pétrole transporté est également controversée. Issue de sables bitumeux, ces
ressources dites non conventionnelles sont extraites par fracturation
hydraulique. Une méthode souvent décriée par la communauté scientifique comme
dangereuse et très polluante!
Pourtant
ce projet, validé notamment par la chambre des représentants américaine,
pourrait bientôt sortir de terre.
“ L’oléoduc Keystone XL va créer des dizaines de milliers d’emplois
! ”
Destiné à
désengorger l’actuel pipeline visible sur le graphique en traits plein,
Keystone XL, dessiné en pointillé, permettrait également de faire transiter le
pétrole plus rapidement grâce à son trajet plus court. TransCanada, son géniteur, affirme qu’il assurerait la sécurité
énergétique des américains. Il serait également une source non négligeable
d’emplois : 42 000 selon Russ Girling, le patron de Transcanada.
Néanmoins, le président Obama a tenu à nuancer ce chiffre. D’après une étude
menée par son administration, le projet n’offrirait que 2 000 postes pendant
deux ans, durée de la construction.
Outre
les enjeux économiques, c’est donc un duel politique qui anime ce projet. Les
républicains veulent à tout prix rétablir l’indépendance énergétique de leur
pays, quel qu’en soit le prix environnemental. La chambre des représentants
étant majoritairement républicaine, le parti a pu y faire voter facilement le
projet de loi. Néanmoins, jusqu’au élections de mi-mandat, le Sénat était
encore détenu par les démocrates, le parti du gouvernement actuel. Obama et ses
collaborateurs sont hostiles au projet. Ils ne veulent pas gérer une nouvelle
catastrophe écologique et cherchent également à éviter les foudres des
écologistes américains. Le refus du projet par le Sénat lors du vote du 18
Novembre était donc prévisible. Néanmoins avec la victoire des républicains
lors des dernières élections, le Congrès dans son ensemble pourrait bientôt
approuver la construction du pipeline.
Le
gouvernement Obama sortirait alors son dernier atout pour gagner la bataille.
En effet, le projet est transnational puisqu’il concerne les Etats Unis et le
Canada. Le président peut donc opposer son veto à la construction de Keystone
XL.
Ce
projet, formulé depuis 2005, n’est donc pas encore approuvé. Il n’en a
cependant jamais été aussi proche !
Le saviez vous…?
La plus grosse catastrophe écologique rencontré pour le moment par le président Obama fut l’explosion de la plateforme de forage BP au large de la Nouvelle Orléans. En avril 2010, un tube de forage ne répondant pas aux normes imposées céda sous la pression de l’hydrocarbure. Des milliers de barils de pétrole se sont déversés dans le golf du Mexique pendant plusieurs mois avant que la fuite ne soit maitrisée !
Le saviez vous…?
La plus grosse catastrophe écologique rencontré pour le moment par le président Obama fut l’explosion de la plateforme de forage BP au large de la Nouvelle Orléans. En avril 2010, un tube de forage ne répondant pas aux normes imposées céda sous la pression de l’hydrocarbure. Des milliers de barils de pétrole se sont déversés dans le golf du Mexique pendant plusieurs mois avant que la fuite ne soit maitrisée !
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